Les cinq péchés capitaux du Brésil
Il y a non seulement un vide politique depuis le départ de Lula da Silva, mais c'est surtout l'incapacité de tous les partis politiques à renouveler leurs cadres.
Il est une idée reçue (appelons cela comme ça) qui veut que l'Indonésie soit l'une des plus grandes démocraties du monde. Un immense pays qui se distingue en Asie par sa stabilité politique et par l'alternance au pouvoir. Pourtant, ce pays est loin, très loin, de l'idée que je me fais de la démocratie.
La nouvelle se répand dans les médias brésiliens, Lula da Silva veut être le prochain secrétaire général de l'ONU. Lula le veut, Barack Obama le souhaiterait, on n'en est pas certain. Pourtant l'idée fait son chemin alors que le mandat de Ban Ki-moon s'approche de sa fin. Les chances de Lula ont été analysées ici.
Lorsqu'un million de personnes sont descendues dans la rue le 15 mars dernier pour manifester contre le gouvernement de Dilma Rousseff (ou contre la corruption, cela n'est pas trop clair), la question raciale a ressurgi. En chute libre, la gauche au pouvoir a profité de ce remue-ménage médiatique pour instrumentaliser les Afro-Brésiliens.
Difficile d’être optimiste par les temps qui courent. Le Brésil est dans la tourmente. Ceux qui annonçaient une crise économique de grande envergure pour l’année 2014 se sont trompés d’une année. L’année 2015 est cauchemardesque pour les Brésiliens. Dilma Rousseff réélue en décembre 2014 n’est pas sûre de terminer son mandat tant le mouvement pour un impeachment prend de l’ampleur. Curieusement, une autre « femme du pouvoir », chez nos voisins argentins,…
La stratégie de faire tomber Dilma Rousseff pendant la Coupe du monde a lamentablement échoué. Les brésiliens ont préféré regarder les matchs à s’occuper d’une révolution sans tête ni queue. Celle-ci pouvait attendre, le gouvernement du Parti des travailleurs (PT) n’est-il pas autodestructeur? Le scandale du groupe Petrobras a reveillé les vieux spectres et Dilma Rousseff n’a pas résisté. C’est un vieil habitué des palais qui revient à la tête…