Les cinq péchés capitaux du Brésil
Il y a non seulement un vide politique depuis le départ de Lula da Silva, mais c'est surtout l'incapacité de tous les partis politiques à renouveler leurs cadres.
La nouvelle se répand dans les médias brésiliens, Lula da Silva veut être le prochain secrétaire général de l'ONU. Lula le veut, Barack Obama le souhaiterait, on n'en est pas certain. Pourtant l'idée fait son chemin alors que le mandat de Ban Ki-moon s'approche de sa fin. Les chances de Lula ont été analysées ici. En réalité cette hypothèse revient depuis que Lula a quitté la présidence du Brésil en 2010.
La nouvelle se répand dans les médias brésiliens, Lula da Silva veut être le prochain secrétaire général de l'ONU. Lula le veut, Barack Obama le souhaiterait, on n'en est pas certain. Pourtant l'idée fait son chemin alors que le mandat de Ban Ki-moon s'approche de sa fin. Les chances de Lula ont été analysées ici.
Difficile d’être optimiste par les temps qui courent. Le Brésil est dans la tourmente. Ceux qui annonçaient une crise économique de grande envergure pour l’année 2014 se sont trompés d’une année. L’année 2015 est cauchemardesque pour les Brésiliens. Dilma Rousseff réélue en décembre 2014 n’est pas sûre de terminer son mandat tant le mouvement pour un impeachment prend de l’ampleur. Curieusement, une autre « femme du pouvoir », chez nos voisins argentins,…
La stratégie de faire tomber Dilma Rousseff pendant la Coupe du monde a lamentablement échoué. Les brésiliens ont préféré regarder les matchs à s’occuper d’une révolution sans tête ni queue. Celle-ci pouvait attendre, le gouvernement du Parti des travailleurs (PT) n’est-il pas autodestructeur? Le scandale du groupe Petrobras a reveillé les vieux spectres et Dilma Rousseff n’a pas résisté. C’est un vieil habitué des palais qui revient à la tête…
Le titre est évidemment provocateur, mais il interroge une dimension essentielle de la démocratie, c’est à dire celle de l’alternance au pouvoir. D’aucun se demande quelle est la valeur réelle de la démocratie brésilienne si l’on considère que le même parti politique est au pouvoir depuis seize ans. Pour les africains alors, c’est le cas de s’interroger sur la nature même de nos régimes politiques.
C'est une amie professeure d'université qui a bien résumé le sens de cette élection présidentielle brésilienne : « Mon vote pour Dilma Rousseff est un vote critique, mais convaincu » a-t-elle affirmé. Ce témoignage reflète une idée assez généralisée selon laquelle le mieux pour le Brésil est d'avancer avec les politiques sociales tout en réduisant la corruption. Mais c'est aussi un vote convaincu que la droite ne fera pas progresser le pays.