Comment dit-on « El dorado » en mandarin?

Pas facile d’être optimiste quand son pays se fait gentiment plumer par les chinois. Il n’y a, dans mes propos, aucun sentiment xénophobe, loin s’en faut. Tout de même, les « attaques » directes, menées depuis la Chine, contre les clubs de football brésiliens, n’augurent rien qui vaille pour le géant sud-américain. Le Brésil apparaît, pour le coup, comme un petit oiseau blessé face au dragon d’Asie.
Le championnat brésilien de football est à peine terminé que les plus grands clubs (les plus riches, c’est plus approprié) de Chine décomposent un effectif plus que respectable. Les supporters du Corinthians de São Paulo se voyaient déjà tenir tête au futur champion européen en Coupe du monde des clubs. Eh bien, c’est râté!

Effrayante conjoncture que la nôtre. Brésiliens ou pas, pour les résidents du Brésil, le moral n’est franchement pas au zénith, bien au contraire. L’économie va mal. Et notre plus grand garant économique, la Chine, n’est pas au mieux, à en croire les plus sombres prévisions du monde de la finance…
L’encombrant ami chinois commence à agacer du côté de São Paulo. Le géant chinois éternue au Brésil, la terre tremble. Après tout, la Chine est devenue le premier partenaire commercial du Brésil, au détriment des Etats Unis d’Amérique. Et quand il n’éternue pas, il nous plume.

Le football, métaphore d’un pays à la dérive?
On n’en est pas certain, mais il y a bien anguille sous roche. L’économie brésilienne va mal, mais jusqu’où cela peut aller? Le drame est qu’on ne voit pas la fin du tunnel, malgré les belles promesses de notre présidente Dilma Rousseff, et Dieu sait que je l’adore cette femme, combattante depuis l’époque de la dictature des militaires. Malheureusement, la santé économique du Brésil ne dépend pas que d’elle. Très précisement, elle dépend d’elle à 50 %. Le reste étant fondamentalement entre les griffes du fameux dragon.
Une pause de deux minutes est essentielle à ce niveau:
Voilà donc où nous en sommes. Les meilleurs talents brésiliens s’exportent désormais en Chine et au Japon. Les joueurs de football et les entraîneurs (Felipe Scolari, Mano Meneses et Luxemburgo, tous trois d’anciens sélectionneurs des auriverdes) ne sont que le sommet de l’iceberg.
Décidément, le Brésil est redevenu le pays de l’incertitude…
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