L’imbroglio bolivien et les cubains

Bonjour les amis! Cette semaine n’est pas de tout repos pour moi car je suis sur la dernière ligne droite de mes études en science politique. Je vous parlerai peut-être prochainement de mon travail de fin d’études intitulé « Transition politique et consolidation de la démocratie en RDC ». Titre un peu ambitieux, mais pourquoi pas? Tant que ce n’est pas de l’arrogance.
Bon, pour ce qui est de l’actualité brésilienne, la semaine a été chargée aussi. Entre l’arrivée des médecins cubains sifflés à l’aéroport de Fortaleza par des étudiantes de medecines et autres jeunes médecins, et le licenciement du ministre des affaires étrangères António Patriota, on ne sait pas vraiment où donner de la tête. Je vais donc vous dire ce que je pense de ces deux affaires.
Commençons par le cas des cubains. Je l’ai écrit ici (voir: Sortez docteur!« ) il y a quelques mois que le principal motif de cette polémique concernant l’arrivée des médecins cubains été la xénophobie doublée d’un sentiment d’hostilité à l’égard du régime des frères Castro. D’autant plus que le gouvernement brésilien a donné des garanties aux « médecins nationaux » qui n’auront pas leurs places ménacées par les étrangers. Les cubains et maintenant les autres médecins étrangers participeront de l’unique programme « Mais médicos » – Plus de médecins – qui a pour objet de recruter des professionnels étrangers dans un secteur qui souffre d’une carrence avérée.
Ces dernières semaines, on a vu des médecins portugais, argentins, espagnols arrivés, mais seuls les cubains ont été victimes d’hostilité.
Il me semble que les jeunes brésiliens ne comprennent pas encore le sens de la démocratie. Avoir des droits ne veut pas dire s’acharner sur les autres, cela devient un cas d’harcèlement moral. Le problème c’est que ces médecins cubains sont pour la plus part noirs. Ils ne correspondent pas aux « critères du médecin brésilien »: blanc, chrétien, riche et « beau« .
Si les médecins brésiliens protestent contre la venue des cubains, la population, elle, applaudi car le Système Unitaire (SUS) de Santé d’en portera mieux.
L’autre point fort de l’actualité cette semaine c’est le licenciement du ministre des affaires étrangères, pivot d’une crise politique régionale. Ce dernier a été écarté du gouvernement par la présidente Dilma Rousseff après qu’un diplomate brésilien ait organisé l’entrée en territoire brésilien d’un sénateur bolivien condamné pour une affaire de corruption par la justice de son pays. Ce dernier résidait depuis quinze mois dans les locaux de l’ambassade du Brésil en Bolivie.
Or, le gouvernement Dilma s’était opposé à l’aarivée du sénateur bolivien. En organisant « sa fuite », selon les propos du chancelier bolivien, le Brésil a violé un certains noimbres d’accord internationaux.
Contrarié au plus haut point, la présidente Dilma qui ne veut pas voir son autorité mis en cheque à quelques mois des élections de 2014 a limogé son ministre des affaires étrangères António Patriota. Mardi, Dilma Rousseff a repondu au diplomate par les médias sous une folle colère, c’est dire à quel point l’incident a choqué.
Tout porte à croire que le sénateur bolivien sera rapatrié dans les prochaines semaines.
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