Scénario kafkaïen dans les locaux de la police
Comment réagissez-vous face À une injustice? Comment réagissez-vous face à une « autorité », ou un agent de l’ordre qui abuse se son pouvoir en plein exercice de ses fonctions?
Certains ont peur, j’en connais. D’autres dépriment, j’en ai vu aussi.
Ce qui est en jeu dans ce genre de situation, c’est tout le sens que nous donnons à l’Etat de droit. Bon, je vais vous raconter ma petite mésaventure dans les locaux de la police fédérale à João Pessoa.
J’avais rendez-vous pour renouveler mes papiers, sachant que cela faisait trois ans que je ne recevais pas l’original de ma carte d’identité, pourtant je payais. Or, selon une disposition légale du ministère de la Justice, lorsqu’un certain délai est passé le requérant ne doit plus payer la prochaine carte d’identité (une sorte de dédommagement).
J’expliquais donc à un agent que selon la loi je ne devais pas payer pour avoir la documentation lorsqu’un autre agent intervient pour me faire comprendre que j’avais tort insinuant que je mentais. Le ton qu’elle employa fut d’autant plus irrespectueux, voir moqueur.
Faut pas me chercher bien longtemps. La suite à lire ci-dessous:
Au Brésil quand vous entrez dans n’importe quel bureau de l’administration publique vous remarquez tout de suite une mention placardée sur tous les murs: « l’insubordination à un fonctionnaire public est un crime passible de 6 mois à 2 ans de prison. » Ah bon ?
J’étais en plein dans un délire kafkaïen… Vous savez Le procès ?
Après cette malheureuse expérience, mon intérêt pour cette loi a augmenté. J’ai donc effectué une petite recherche sur le sujet. Et figurez-vous que cette loi est en passe d’être annulée, car il circule dans les couloirs du Congrès brésilien une proposition de loi qui y mettra fin.
Selon le député fédéral de l’Etat de Bahia, Edson Duarte (qui est à l’origine de la réforme) : « la typification de l’insubordination est arbitraire, il sert très souvent comme une raison d’intimider les citoyens au sein des établissements publics ».
Donc, vous vous doutez bien que certains fonctionnaires en profitent pour exercer toute sorte de dérive autoritaire, pour eux ce qui importe c’est la mention sur le mur. Heureusement, après vérification de toute ma documentation ils se sont rendu compte que j’avais raison et que la taxe ne s’appliquait pas à mon cas. Je n’ai donc pas payé et suis ressorti de là très fière de moi. Vous savez, c’est une question de « reconnaissance ». Même si certains fonctionnaires publics affirment que cette première loi constituait une protection contre les menaces de certains citoyens « puissants » dont ils sont les victimes.
Et vous, comment réagissez-vous dans une telle situation?
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