J’ai revu la filmographie de Steve Mcqueen

Article : J’ai revu la filmographie de Steve Mcqueen
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27 août 2013

J’ai revu la filmographie de Steve Mcqueen

photo by Loren Javier on flickr.com
photo by Loren Javier on flickr.com

Entre la rédaction de mon travail de fin d’études et la préparation d’autres projets, j’ai passé ce mois d’août à revisionner la filmographie de Steve Mcqueen. La faute à Jean-Baptiste Thoret et Stéphane Bou qui animent une excellente émission sur France Inter. Cette été, ils ont consacré une émission au King of cool

Non seulement je me propose de parler du phénomène Steve Mcqueen, mais j’ai aussi décidé de commenter certains de ces films et de vous les recomander chaudement.

Comme il le disait lui-même: « je n’ai pas été mis au monde, j’ai été jeté dans le monde », Steve Mcqueen évoquait là le souvenir d’une mère qui l’avait abandonné n’ayant pas les moyens de s’en occuper toute seule. Alors, entre des passages dans des centres de redressemens pour jeunes délinquants à l’armée, Steve Mcqueen est forgé dans le fer. Une trace que l’on retrouvera dans plusieurs de ses personnages au cinema.

https://joeblack1978.deviantart.com/art/Steve-McQueen-214766444
Affiche de Bullitt, crédit photo: JoeBlack1978

Acteur  laconique, Mcqueen aurait pu faire succès à l’époque du cinema muet. Tout son corps parle, son visage dévoile plusieurs expressions selon les phases émotionnelles de ses personnages.

D’un fort caractère, il ne cachait pas son mépris pour certains acteurs très connus de l’époque, comme Yul Brynner, le fameux Ramses II aux côtés de Charlton Heston dans Les dix commandements. Malgré cette haine mutuelle que nourrissent les deux personnages, leur unique film ensemble est un succès rétentissant. Qui n’a pas vu les Sept mercenaires, cette belle reprise sous forme d’un western du chef-d-oeuvre de Kurosawa, Les sept samurais?

Le thème des Sept mercenaires reste par ailleurs légendaire. C’est vraiment ce film qui le fait rentrer dans la cour des grands car il y côtoie également Charles Bronson, Robert Vaughn et James Coburn.

Les meilleurs films

Difficile d’en choisir; et surtout sur quel critère? Je vais donc en citer quelques uns qui m’ont marqués, sans spoliers, soyez tranquiles.

 

Edward G. Robinson, image CC on Wikimedia Commons
Edward G. Robinson, image CC on Wikimedia Commons

The Cincinnati Kid: Le meilleur film jamais réalisé sur le poker. Je me suis mis à imaginer Steve Mcqueen dans « Casino Royal », la ressemble avec Daniel Craig ne vous a sans doute pas échappée. Il y a trois raisons pour voir ce film a tout prix; d’abord, pour the king of cool, ensuite pour l’excellent second rôle de Edward G. Robinson. Sa replique à la fin du filme est magistrale; une allumette en feu à la main qu’il pointe en direction de son opposant: « la vie est ainsi faite. Vous êtes très fort, mais tant que je serai là vous n’aurez que la seconde place. Il faudra vous y faire mon garçon »… enfin, la cerise sur le gateau, la bande originale du film interprétée par Ray Charles… monumental!

La canonnière du Yang-Tse: est un chef-d-oeuvre de trois heures tournée en Asie et mettant en scène les débuts de la guerre civile chinoise. Vous ne sentirez probablement pas le temps passer.

Papillon: dans ce film on voit aussi Dustin Hoffman faire ses débuts, il émerge comme l’un des futurs grands acteurs d’Hollywood. C’est un film intéressant mais pas plus, c’est surtout le casting qui attire. https://en.m.wikipedia.org/wiki/File:Steve_McQueen.png

Tour infernale: je me demande combien de films ont été fait dans le monde où l’on ne voit le héro apparaitre qu’au bout d’une démie heure. Si vous en trouvez, je veux bien voir. Là encore le casting est monumental, on retouve des monstres d’Hollywood comme Paul Newman, Robert Vaughn, Richard Chamberlain (Les oiseaux se cachent pour mourir), Fred Astaire ou Faye Dunhaway.

L’affaire Thomas Crown: Faye Dunhaway était beaucoup plus jeune et moins connue avant le tournage de ce film. Steve Mcqueen aurait longtemps hésité avant de l’accepter dans ce rôle, mais le résultat est très convenable. Film policier qui montre une facette peu connue de Mcqueen.

https://www.flickr.com/photos/malaqa/8205500500/sizes/m/in/photostream/
Dans « La grande évasion » – photo by gp314 on flickr.com

Guet-apens: c’est l’un des meilleurs films d’actions avec Steve Mcqueen. Une petite annecdote entoure le mythe de ce thriller: Steve Mcqueen a entretenu une liaison avec Ali McGraw la femme du président de Paramount pendant le tournage. Ce dernier, ayant eu vent de l’affaire, demanda à ce qu’on les laissa tranquile parce que le film ne s’en porterait que mieux. The Getaway réalisa une recette de U$36,734,619.

Steve Mcqueen dans Bullitt, photo by theleetgeeks on Flickr
Steve Mcqueen dans Bullitt, photo by theleetgeeks on Flickr

Bullitt: Je parlais plus haut de bande originale, celle de Bullitt est aussi un classique. Selon la légende, ce film est l’archétype du blockbuster, c’est le modèle à suivre pour tout acteur qui veut devenir une icône mondiale. Avec Robert Duvall et Robert Vaughn (encore), Steve Mcqueen pose les fondations du mythe du héro américain, justicier et droit.

 P.S: le petit-fils de Steve Mcqueen joue dans la série The Vampire Diaries. Je ne la regarde pas simplement parce que les histoires de vampires ne m’intéressent pas.

Ne pas confondre LE Steve Mcqueen (the king of cool) avec le réalisateur noir-américain du même nom qui a notamment dirigé Shame.

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Commentaires

Aurore
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Les émissions de Jean-Baptiste Thoret et Stéphane Bou étaient un délice.
Comme toujours grâce à toi, je fais mon bilan cinématographique et cette fois, je n'en mène pas large, j'ai seulement vu et revu L’affaire Thomas Crown et La Tour infernale ... pas les autres ! Je vais m'auto-organiser une session de rattrapage dès cet automne ! Rien à voir mais courage à toi pour les travaux de fin d'études...

Serge
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Ne manque pas de voir The cincinnati kid surtout...