Chronique du mondial (3) : le football est un atout politique
A l’approche de la Coupe du Monde, et surtout à quelques jours du début de la Coupe de Confédération, on observe des avis opposés sur la réalisation du principal évenement sportif au monde. Scandale, accusations de corruption, le mondial ne jouit pas d’une adhésion générale dans le pays.
Troisième épisode de la Chronique du mondial.
Il y a par exemple le problème de la surfacturation des infrastructures sportives exigées par la FIFA. Le cas le plus emblématique est le coût très élévé de la réforme du Maracanã, presque un milliard de reais pour une réforme alors que le nouveau stade de la Juventus de Turin refait totalement a coûté 122 millions d’euros, à peu près 700 millions de reais.
Et puis il y a les nostalgiques qui critiquent le fait que le stade a été completement dénaturé, perdant ainsi toute son identité et par conséquent l’affection de la torcida carioca. Une série de reportages de la chaîne de télévision cablée Espn montre sans ambages que la réforme du Maracanã ne se fait pas que selon les normes.
On peut aussi parler des nombreuses expulsions – comme ici à Porto Alegre – dont sont victimes des nombreuses familles qui vivent sur les “trajets des infrastructures” exigées par le projet FIFA.
Les médias critiquent également le coût élevé des billets qui donneront accès tant à la Coupe de Confédération qu’à la Coupe du Monde. Le torcedor traditionnel – pauvre, noir, travailleur, ouvrier ou celui qui travaille dans les services – ne pourra évidemment pas voir les matchs dans les stades.
Le football s’élitise partout, à Paris comme à Rio.
Cependant, malgré les critiques il est possible d’affirmer qu’un succès de la seleção lors de la prochaine Coupe de Confédération et notamment au mondial créditerait l’actuel président d’un argument de poids pour son éventuelle réélection. En ce moment, chaque inauguration de stade est une occasion pour rabattre les critiques de l’opposition et des pessimistes.
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