7 février 2013

Cour suprême et parlement, le bras de fer continue

imagesLe bras-de-fer entre la Cour Suprême de justice et la chambre des représentant continue au Brésil. Les dernières élections organisées dans les deux chambres ont été l’occasion des pouvoirs judiciaires et législatifs de se livrer à une passe d’armes par médias interposés.

Le président sortant de l’assemblée nationale, Marco Maia (PT – gauche) a fortement critiqué la Cour suprême pour son interférence sur les questions politiques les plus déterminants, une judicialisation de la politique qui fait couler beaucoup d’encre au Brésil tant de les milieux académiques que de la haute sphère de l’Etat.

Son succésseur Henrique Alves (PMDB) du « centre-droite » s’interesse aussi au maintient de l’équilibre des pouvoirs.

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Une réforme politque est désormais à l’ordre du jour, mais pour ce, il faudrait un président de la republique très charismatique. Une qualité que Lula da Silva possédait mais qu’il n’usa pas à son avantage sur ce dossier haut combien épineux.

Le mensalão au coeur de la polémique

Encore une fois le procès du mensalão refait surface, cette fois-ci il s’agit de savoir si les peines appliquées à certains députés de la base parlementaire du gouvernement perdront ou non leurs mandats. Si cela arrive, on serait devant une jurisprudence dans l’histoire politique du pays.

il s’agit surtout de garantir aussi bien l’indéndance que l’équilibre des pouvoirs (page 13).

6218084886_d5ce253019_zAu moins trois députés encourt le risque de voir leurs mandats cassés si l’assemblée nationale emboite le pas de la Cour suprême de justice. Le président de la plus importante instance judiciaire brésilienne, Joaquim Barbosa qui participait à la première réunion du congrès a réitéré l’importance des juges suprêmes pour la démocratie: « la cour a le dernier mot en matières constitutionnelles« , a-t-il déclaré lors de sa visite au congrès.

Joaquim Barbosa avait été nommé « ministre » à la Cour Suprême par l’ancien président tavailliste Lula da Silva, très libéral dans ses prises de position, il s’opposa au Parti Travailliste lors du jugement du mensalão qui coincidait avec les élections municipales de 2012.

Dès lors, la Cour Suprême de justice et l’Assemblée Nationale vivent sous tensions, des petites phrases fusent par médias interposés mais les membres de ces institutions indispensables à démocratie tiennent à montrer leur unité chaque fois qu’ils se rencontrent.

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Des longues semaines de débats et de polémiques se profilent à l’horizon, qui de Henrique Alves et Joaquim Barbosa gagnera ce bras de fer?

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