La presse brésilienne préfère Obama

Article : La presse brésilienne préfère Obama
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5 novembre 2012

La presse brésilienne préfère Obama

Obama fait l’unanimité au Brésil. Cela n’a rien d’étonnant au pays du football. En effet, l’élection de Barack Obama serait beaucoup plus avantageuse pour les brésiliens qui ont encore dans la mémoire les dérives autoritaires du gouvernement Bush. Quoique Mitt Romney ait promis de regarder particulièrement vers l’Amérique Latine, cela n’a pas séduit la presse dominante du Brésil, ni même l’opinion publique.

 Malgré sa promesse de « s’ouvrir » à la l’Amérique Latine, contrairement à Obama qui s’est rapproché de la Chine durant son premier mandat, Mitt Romney ne donne aucune indication que son gouvernement ferait du Brésil un partenaire de premier plan. D’abord, les récentes positions de Lula en faveur d’un rapprochement avec Téhéran sont loin de plaire au candidat républicain; ensuite, les critiques de Dilma Rousseff contre les Etats-Unis (la présidente du Brésil a défendu le régime cubain lors de sa vite sur l’île) rendent difficil des rapports privilégiés entre Brasília et Washington en cas de victoire républicaine.

Pour Mitt Romney d’autres pays d’Amérique Latine seraient des partenaires beaucoup plus naturels, tels que le Paraguay, le Méxique ou la Colombie. En outre, Obama a déjà montré qu’il était favorable à un partage des responsabilités avec le Brésil dans la gestion des crises régionales dans le continent en acceptant par exemple la médiation de Brasília dans les négociations avec les FARC.

Cette préférence pour Obama est aussi une question de style dans la mesure où l’actuel locataire de la Maison Blanche est un  afro-américain et de ce fait touche l’imaginaire brésilien favorable au métissage des peuples. Par ailleurs, Obama a presque les mêmes caractéristiques que Lula da Silva; président relax, informel par moment, et libéral sur plusieurs dossiers comme celui de l’avortement et du mariage gay. Mitt Romney transmet l’image d’un moraliste, aux coutumes puritaines qui n’agréent pas l’opinion publique brésilienne. Que ce soit en matière de politique économique, de géopolitique ou de moeurs, la presse brésilienne a déjà choisit son camps.

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Commentaires

Mamady Keita
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Très beau billet.

Serge
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merci beaucoup...